J'adore les films d'horreur. Ils me réconfortent. Parfois, ils purgent quelques-unes des terreurs enfoncées dans mon cerveau: leur matérialisation à l’écran me soulage.
Chez Rob Zombie, les héros-tortionnaires manipulent leurs victimes. Ils les amènent à se renier pour mieux les briser, et ils les liquident quand même par la suite. C'est malsain, pervers. Je trouve ça… excitant. Les sentiments tordus, je connais.
Chez Rob Zombie, les héros-tortionnaires manipulent leurs victimes. Ils les amènent à se renier pour mieux les briser, et ils les liquident quand même par la suite. C'est malsain, pervers. Je trouve ça… excitant. Les sentiments tordus, je connais.
Je ne m’attendais cependant pas à ce que L'Exorciste, de William Friedkin, me rappelle ma mère.
Haha, le film avec la gamine, là, qui vomit sur un prêtre? Ça lui rappelle sa mère? Elle est bonne, celle-là!
Et bien, non… c’est quelque chose de très ténu qui a attiré mon attention. Le malaise est monté à l’improviste, déclenché par… un ton de voix.
Dans la scène en question, la petite jeune fille ouvre un tiroir par la seule force de son esprit possédé. Imperturbable, le prêtre l’interroge.
Dans la scène en question, la petite jeune fille ouvre un tiroir par la seule force de son esprit possédé. Imperturbable, le prêtre l’interroge.
— C'est toi qui as fait ça?
— Hahahhh... [Nuance moqueuse, à la limite de la provocation.]
— Fais-le encore.
— En son temps.
— Non, tout de suite.
— EN SON TEMPS! [Nuance implacable, mauvaise — ça m'a frappée comme un coup de poing mental.]
— Hahahhh... [Nuance moqueuse, à la limite de la provocation.]
— Fais-le encore.
— En son temps.
— Non, tout de suite.
— EN SON TEMPS! [Nuance implacable, mauvaise — ça m'a frappée comme un coup de poing mental.]
Afin de décrire mon ressenti avec précision, j'ai cherché la scène sur YouTube.
Surprise: le ton ne correspondait pas à mon souvenir. Pourtant, j'étais sûre de moi. Je n'en ai donc pas démordu, et c’est ainsi que j'ai découvert qu'il existait deux doublages français :
celui de 1974, et celui de 2001.
Ouf.
Ouf.
Encore ce besoin qui me hante, ma propre forme de possession — prouver, y compris à moi-même, que je n'invente pas.
à 2:50