Deux fois dans ma vie, j’ai été prise de court par une bourrasque émotionnelle aussi intense qu’imprévue. Comme si un essaim d’abeilles me traversait, leur hurlement muet me saturant les poumons. J’ai rougi, transpiré, et des larmes se sont mises à couler le long de mes joues sans que je puisse rien y changer.
La première fois, c'était devant un lieu historique au sein duquel des gens avaient été enfermés et torturés. La deuxième, en pénétrant dans le hall d’entrée de notre ancienne maison, quelques années après sa vente à une autre famille.
Sans comparaison aucune, ce genre de constat me permet de dire, en dépit des objections chroniques: non, ça n’a pas toujours été facile.
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