Je me rappelle Folcoche, au fil des pages de Vipère au poing, le roman d'Hervé Bazin. Pas une partie de plaisir.
Dans Un si long chemin, Danielle Steel décrit une mère qui bat sa fille. Bénéficiant de la complicité de son mari, elle préserve son image aux yeux du monde extérieur. Et si happy end il y a, ce n’est pas parce que la mère change: elle ne change pas.
Le thriller de Wendy Walker, Emma dans la nuit, dépeint avec minutie une mère narcissique. Les exemples de coups bas sont criants de vérité.
Dans son autobiographie Un Enfant appelé «chose», Dave Pelzer explique son empoisonnement spirituel par cette phrase terrible: «Mon âme devint tellement froide que tout m’inspirait de la haine.»
L’écrivain Michel Houellebecq, récipiendaire du prix Goncourt, a prononcé quant à lui ces paroles à propos de la rupture définitive avec sa parente : «Je savais que je ne reverrais jamais ma mère; et j'en tressaillais de joie.» «J'ai vraiment senti que j'étais en train de vivre un grand moment ― lumineux, libératoire, paisible.»
Dans Precious, de Lee Daniels, tiré de Push, le roman de Sapphire, Claireece déclare à sa mère: «Tu ne me verras plus». Ces paroles m'ont inspiré le mot dignité, dont j'ai eu envie de vérifier la portée exacte. [DIGNITÉ. Sentiment de la valeur d'une personne, qui suscite le respect d'autrui. Attitude de respect de soi-même.]
C'est en regardant Maman très chère, de Frank Perry, issu de Cette Chère Maman, le livre de Christina Crawford, que j’ai revécu des pans entiers de mon enfance. Certains affirment que ce film tient davantage de la farce grotesque que du témoignage. Personnellement, je n’ai pas ri.
